Remarque très juste sur l’affaire des divorcés «  remariés »


Remarque très juste de Athanase lue ce matin sur le Forum catholique :

Comme tout le monde communie à tout va, sans réfléchir sur ses conditions intérieures ni même sur ce que l’on va recevoir, on a forcément créé des frustrations pour les “exclus” du banquet mondain, alors qu’il aurait dû être celui de la vie éternelle…

La crise catéchétique et liturgique a eu des dégâts considérables en diffusant une attitude légère généralisée: des fidèles ne croient plus en la présence réelle, mais continuent à communier; les prêtres se gardent d’enseigner (certes, pas toujours); la notion de péché est évacuée. Bref, tout ce bazar ne peut que révéler une exclusion supplémentaire, du moins, ressentie comme telle: celle des divorcés remariés, qui ne comprennent pas… Ils sont les seuls à ne pas entrer dans une citadelle où tous les ponts-levis sont levés. Mais parce que leur situation est grave, on n’a pas osé, officiellement, faire sauter le verrou. Comme si un interdit était encore nécessaire. Comme si on se rendait compte qu’il existait, dans l’inconscient catholique, une sorte de tabou.

La question de la communion des divorcés remariés a simplement révélé les contradictions d’un laxisme intenable, soit parce qu’il doit aller au bout de sa logique (la communion pour tous: les concubinaires, les athées, ou, que sais-je, les chiens…), soit parce qu’il doit être remplacé par une meilleure préparation des fidèles (enseignement sur les conditions pour communier, remise en valeur du sacrement de pénitence, etc.).

La question de la communion des divorcés remariés a tout simplement révélé la crise de l’Eglise. Elle l’aiguise davantage. Mais elle pourrait être aussi l’occasion d’y mettre fin. La crise de l’Eglise a eu de multiples formes, mais dans les débats de ce dernier jour, il semble qu’elle ait été révélé au grand public, et même aux évêques, par cette légèreté sacramentelle…

Mais Athanase ne va pas jusqu’au bout. En effet, cette affaire révèle surtout la faillite totale de l’approche “néo-conservatrice”, qui a privilégié une « restauration » des apparences en revenant à des formes de célébration plus traditionnelles voire, pour certains, à la messe de 1962, mais sans oser toucher aux prétendus « acquis » du Concile sur le plan théologique, dont les néo-conservateurs s’obstinent à affirmer qu’ils sont compatibles avec le catholicisme.

Or dans beaucoup de ces lieux de culte (pas tous, quand même) les confessionnaux demeurent vides.