Puisque je parle de la peine de mort dans mon précédent post, comment ne pas appeler votre attention sur l’accablant, mais néanmoins remarquablement rigoureux et bien documenté rapport dressé par Iran Human Rights sur l’application de la peine de mort en Iran, récemment présenté à la mairie de Paris et que vous pouvez télécharger ici.
On reste sans voix devant cette liste de violations abjectes des droits humains les plus élémentaires, la cruauté indicible de ces châtiments, de plus en plus fréquemment infligés en public, dont seulement neuf pour cent à des personnes convaincues, — au terme de procédures ne garantissant en rien leur droit à une défense suffisante, — d’avoir du sang sur les mains.
Particulièrement choquants, s’il fallait en mettre en avant certains tant les cas vraiment scandaleux abondent, ceux des gais pendus pour le seul fait d’avoir eu une relation homosexuelle, des chrétiens exécutés pour le prétendu crime d’« apostasie », des jeunes femmes et des mineurs, — dont Alireza Molla-Soltani, pendu publiquement à dix-sept ans, le magistrat responsable justifiant cet acte parfaitement insensé par le fait que, selon le calendrier lunaire en vigueur en Iran depuis le renversement du chah, il aurait en fait eu dix-huit ans accomplis.
Tout ceci sans que réagisse sérieusement la communauté internationale, entièrement focalisée sur le problème posé par les ambitions nucléaires de ce régime sanguinaire, dont le gouvernement vient haut la main, une fois de plus, de gagner haut la main des élections truquées, dans l’indifférence générale.
On est loin, très loin du printemps arabe qui nous a tant mobilisés, — avec des résultats si probants, — l’année dernière. Je crois que je vais aller vomir, pardon.