Petit échange ce soir sur ce sujet qui fait la une à Bordeaux en ce moment.
Ces histoires de grandes mosquées sont des leurres complets dans lesquels ces gens tombent comme des mouches sur du papier collant : d’après ce que me disent mes copains experts, la plupart des mahométans n’en veulent pas, préférant se réunir dans des lieux de culte homogènes culturellement (les Algériens de telle région, les Maliens de telle autre, les Comoriens dans une troisième, les Pakistanais dans une quatrième, les Turcs dans une cinquième et ainsi de suite) ; au demeurant, les rites sont plus ou moins différents.
Ce concept de « grande mosquée » a un sens dans les pays où il y a une communauté mahométane homogène : par exemple, il peut y avoir une grande mosquée à Marrakech ou à Constantine, mais il n’y en a pas et il ne peut pas y en avoir une à Beyrouth ou Bagdad… et a fortiori à Bordeaux.
Or, en France, le mahométanisme est totalement dispersé entre plein d’origines et de chapelles diverses. Dans une ville donnée, la grande majorité des mahométans ne se reconnaîtra donc pas dans la pseudo « grande mosquée ». Cette dernière sera le cadeau que l’association la plus arriviste et la plus habile se sera fait offrir par les benêts incultes qui nous administrent et qui s’imaginent qu’ils contribuent à l’émergence d’un mahométanisme « français », respectueux de la République et de ses valeurs, et blablabla. Ce mahométanisme n’existe, à la rigueur, qu’à la Réunion, pour des raisons historiques bien particulières. Mais pas ailleurs.