YouTube refuse l’accès des internautes non connectés à Google au lien de la vidéo des violences inouïes commises par des manifestants pro-« palestiniens » lors de la manifestation interdite, le 19 juillet dernier, par le préfet de police, me demandant de me connecter pour confirmer que j’ai plus de dix-huit ans.
Ils n’en exigent pas tant pour des scènes d’exécution capitale, de fornication ou de propagande évangélique non simulée. On est fondé à se demander si la restriction a été introduite à la demande du Gouvernement français explicitement, ou alors spontanément pour lui faire plaisir.
Outre les destructions à très large échelle, les manifestants attaquent une voiture de police, qui bat en retraite comme ils ont visiblement désormais consigne de le faire dans les nombreux cas de ce genre.
« Et que devraient-ils faire s’ils sont inférieurs en nombre? », me répondit-on, faute de trouver autre chose, au dîner en ville auquel j’ai raconté l’histoire devant un petit cercle de bobos atterrés, contemplant soigneusement chaque détail de leurs chaussures.
« _Ce n’est pas, me semble-t-il, dans ces termes que la question se pose_ », répondis-je.
« Individuellement, quatre policiers dans un véhicule non blindé violemment attaqués par des voyous ne peuvent bien évidemment que battre en retraite.
« L’ennui, c’est que ces incidents témoignent d’un accroissement très significatif de la violence communautaire d’un petit nombre d’individus et que cela est patent que le Gouvernement est totalement démuni pour la faire cesser ou même la contenir.
« Et au-delà de ce petit noyau dur, l’idée que ce type de comportement est normal prend avec le la vitesse de la braise. »
À ce stade de la conversation, il était clair que la maitresse de maison maudissait intérieurement son mari qui avait eu l’idée de m’inviter. Un convive plus intellectuellement honnête que les autres finit pourtant par reconnaître que les choses étaient très ennuyeuses et que la police avait un problème de méthode :
« La question est bien celle de la qualité des méthodes de la police parisienne sur ce genre d’événements. »
« En novembre 2005, assure-t-il (il était à l’époque, par ses fonctions, en situation de le savoir), ils étaient bien meilleurs. Nous avons un bien mauvais préfet de police depuis 2012. »
Il n’a pas tort. Mais en banlieue et en province, cette situation est beaucoup plus commune depuis longtemps. On l’a vu en 2005 et 2006 et encore à d’autres occasions. Le gros risque pour les jours à venir est une contagion hors de Paris. J’espère que ça ne se produira pas.
Sur le fond, le conflit israelo-palestinien n’est qu’un prétexte. Il n’existerait pas que des émeutes de ce genre surviendraient quand même.