Très bel éditorial de l’abbé Beauvais dans Le Chardonnet de ce mois-ci. Partant du constat d’une évidence souvent oubliée, que Dieu est la voie qui mène à Dieu, il nous invite à reprendre conscience de la réalité du péché originel :
[…] La corruption de notre nature est la peine du premier péché et non pas sa cause. Il y a donc lieu de réhabiliter, si l’on peut dire, la chair, contre la doctrine pessimiste et pernicieuse des manichéens qui rendaient le corps responsable de tous les écarts de l’homme. Ce n’est pas la chair corruptible qui fait l’âme pécheresse, c’est l’âme pécheresse qui fait la chair corruptible.