Dans l’avion qui le ramenait de Terre Sainte, le pape François s’est à nouveau livré à son exercice favori, une interview impromptue à bâtons rompus.
Voici ses propos sur les divorces remariés, rapportés par le journal espagnol La Razon :
Je vous remercie pour la question sur les divorcés. Le synode sera sur la famille, ses problèmes, sur la richesse de la famille, la situation actuelle de la famille. La présentation liminaire faite par le cardinal Kasper comportait cinq chapitres. Quatre sur les choses belles de la famille du point de vue théologique, les problématiques familiales, le problème pastoral des séparations, la nullité matrimoniale, les divorcés et le problème de la communion…
Je n’ai pas aimé que tant de personnes, y compris au sein de l’Eglise, des prêtres, etc., aient parlé de la communion pour les divorcés comme si tout se réduisait à une casuistique. Nous savons qu’il y a une crise de la famille. Les jeunes ne veulent pas se marier et ils ne se marient pas, ils cohabitent… Je ne voulais pas que nous entrions dans la casuistique : ce que l’on peut faire ou ce qu’on ne peut pas faire… C’est pourquoi je vous remercie tant pour cette question, puisqu’elle me donne l’occasion de clarifier. Le problème pastoral de la famille est très, très vaste et on ne doit pas le développer cas par cas. Ce que le pape Benoît a dit trois fois – une fois dans le Haut Adige, une autre fois à Milan et une autre encore lors d’un consistoire – est qu’il faut étudier les procédures de nullité matrimoniale. Etudier la foi avec laquelle une personne s’engage dans le mariage, et rendre évident que les divorcés ne sont pas des gens bizarres. On les traite souvent comme s’ils l’étaient. Je suis sûr que c’est l’Esprit du Seigneur qui nous a aidés à choisi ce thème pour le synode. La famille a besoin de beaucoup d’aide pastorale.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que ces propos sont loin d’être limpides.